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Les autres vachers d’Amérique du Sud

 


Le Huaso du Chili

Le Huaso est le « fermier » du Chili.

L’origine du mot est quechua, « Huasu », signifiant le dos, les hanches. Il semblerait que le terme ait été donné par les conquistadores espagnols au binôme formé par le conquistador et son cheval.

Le nom s’est ensuite étendu au fermier créole, dont les caractéristiques sont un homme attaché à sa terre, taciturne, timide, éloigné des habitudes de la ville et vivant au rythme de la nature agricole : semence, attente, récolte.

Le huaso, bénéficiant d’une influence hispano-andalouse, est caractérisé par un caractère astucieux et un langage teinté de commentaires burlesques et moqueurs.

Cette influence se retrouve dans ses vêtements : chapeau à large bord, ceinture de couleur à la taille rappelant les teintes d’une couverture courte (poncho), veste à boutons en nacre, pantalon ajusté, chaps en cuir, éperons traditionnellement en argent et bottes avec petit talon.

Il apparaît à la fin du 18ème siècle, en tant que « personnage » et terme le désignant. A cette période, de nombreux scientifiques, religieux ou simples voyageurs allaient en Amérique pour ensuite décrire leurs expériences et les publier dans le vieux monde. Ils ont été les premiers à mentionner un habitant de la campagne chilienne, métis, qui montait très bien à cheval, utilisait le lasso avec dextérité et portait des vêtements en accord avec ses activités, dont le poncho (décrit comme un morceau de tissu carré avec un trou pour passer la tête) était le plus marquant. Ce personnage fut d’abord nommé « ‘guasso ».

Avec le temps, le terme est devenu “huaso” et les caractéristiques essentielles de cet habitant bien particulier de la campagne s’affinèrent. Pendant la première moitié du 19ème siècle, de nombreux voyageurs prirent des notes et dessinèrent des esquisses de leurs habitudes, traits de caractère, vêtements. Pendant cette période, le huaso était tout une personnalité, son habileté à cheval et maîtrise du lasso devinrent épiques. Entre 1850 et 1910 environ, une forte immigration anglaise apporta ses coutumes et modes de vie ; à partir de ce moment le huaso se trouve relégué à la campagne et à ses activités, sombrant un peu dans l’oubli en tant que « personnage ».

Il refait surface lors du centenaire de l’indépendance du pays. Les premières caricatures de huasos apparaissent dans les journaux et magazines. Depuis, il a repris du terrain, ses fêtes traditionnelles, telles le rodéo, et fêtes religieuses font l’objet de reportages spécifiques. A partir de 1920, les rodéos se développent, notamment à Santiago. Le vêtement commence à se définir davantage, notamment dans l’utilisation du poncho et de la ceinture.

En 1961, le rodéo est déclaré sport national. Depuis, le huaso, en tenue de gala, a consolidé son image de symbole du pays. Il apparaît dans toutes les manifestations mettant en avant le folklore du pays.

Si le huaso “des villes” est important, il ne faut pas oublier le “vrai” huaso, l’homme qui vit à la campagne, ne fait pas de compétitions, mais travaille à cheval. En croisant ce personnage, on touche aux vraies racines du pays. Eux encore conservent le mélange de racines mapuches (indiens) et espagnols ; on le retrouve dans leurs tissages, leurs poteries, leurs paniers, leurs selles faites à la main, les lasso tressés…

La tenue du huaso

Le vêtement de fête est luxueux : chemise à carreaux, veste courte noire ou blanche, pantalon rayé, bottes à talon, ceinture et poncho raffiné. La femme porte une robe richement colorée.

 


Le Llanero du Vénézuela et de Colombie

Le “llanero” est un habitant de “Llanos”, la zone intertropicale de la vallée du fleuve Orinoque, comprenant le Vénézuela et la Colombie. Cette zone est appelée région de « los Llanos » au Vénézuela, de « Llanos Orientales » en Colombie. Lors du démantèlement de la « Grande Colombie » en 1830, la région fut divisée en deux, mais l’unité culturelle a subsisté.

Le llanero est commun aux deux pays voisins et désigne le cavalier dont la tâche consiste à s’occuper du bétail dans les grandes haciendas bovines de la région. Cette activité remonte à l’époque coloniale.

Comme dans de nombreux pays d’Amérique latine, les llaneros ont eu un rôle décisif dans les batailles de la guerre d’indépendance.

La grande époque des llanos s’étend sur la deuxième partie du 18ème siècle, époque où le Vénézuela dépendait essentiellement de son bétail et agriculture. En Colombie, la région les Llanos est devenue fondamentale pour l’économie en raison des gisements d’hydrocarbures ainsi que les terres agricoles et bovines.

Les habitudes de l’homme llanero

Le Llanero a toujours été identifié avec son cheval, les deux ne formant qu’une seule nature. Traditionnellement il travaillait avec le bétail. Il s’est également dédié à la culture de céréales pour sa subsistance, ainsi que le yuca (manioc) et le topocho (sorte de banane plantain) qui avec la viande constituent la base de leur alimentation.

C’est un bon nageur et navigateur, chasseur et pêcheur expert, artisan de bois dur et tendre, constructeur. Il porte des vêtements légers, flanelles et pantalons courts, « guayucos », des espadrilles et un chapeau en feutre.

C’est un fêtard né ; il danse, chante et tombe amoureux. Il fait la fête, boit et respecte les fêtes importantes (semaine sainte, Santa Rita, Noël, Jour de l’An…). On l’entend souvent chanter des odes à son amour perdu, son cheval, sa savane… Il croit en Dieu, il est superstitieux et se met en ménage assez jeune.

 

 

 


Le Chalan du Pérou

 

Le chalan est le cavalier et rancher de la côte nord du Pérou.

Au Pérou, il élève du bétail et des chevaux. Il est l’héritier de la tradition de l’élevage du cheval péruvien de paso, célèbre dans tout le pays mais dont les haciendas se trouvaient à l’origine dans le nord du pays.

Il s’habille de blanc, y compris son poncho brodé, porte une ceinture et des bottes noires avec des éperons. Un chapeau de paille blanc et un foulard rouge autour du cou complètent la tenue. Les jupes et chemisiers des dames sont richement brodés en blanc sur blanc.

Le chalan est associé à un cheval mythique, qui l’accompagne dans son travail quotidien : le cheval de paso.

Le cheval de paso est une race reconnue mondialement dont la caractéristique principale est son allure propre qui lui confère une grande élégance.

L’allure est particulière car les pieds se déplacent en latéraux, c’est-à-dire les deux jambes du même côté lorsqu’il trotte. Il s’agit d’un pas à 4 temps, chaque pied se déplaçant à son tour. C’est une allure naturelle que l’animal possède dès la naissance et qui est ensuite travaillée pour lui conférer l’élégance et prestance qui en font toute la fierté du pays.

La race est protégée dans le pays et depuis 2013, le pays célèbre même un jour du cheval péruvien de paso. Appelée aussi Paso Fino ou paso Peruvan

Comme pour tous les chevaux du continent américain, c’est un cheval issu de ceux apportés par les Conquistadores lors du deuxième voyage de Colomb. Le Chalan fut chargé de les soigner, les dresser, les sélectionner afin d’obtenir les meilleurs exemplaires en terme de docilité, obéissance et résistance nécessaires à cette époque.

De nos jours, c’est une race pure sans gênes récessifs, avec une allure très agréable. Ses principales caractéristiques sont : le « zapateo », la façon spécifique dont le cheval déplace ses jambes, des sabots très durs qui ne nécessitent quasiment pas de fers, des arrêts rapides et des demi-tours qui en font un as des chorégraphies et danses. C’est la seule race qui conserve toujours 3 pieds au sol et sans temps de suspension, permettant à son cavalier de ne jamais ressentir de fatigue.

Le chalan respecte profondément son cheval de paso péruvien ; il l’élève et le dresse, le connaît mieux que tout le monde. Il s’assure d’en montrer toute l’élégance, fierté pour qu’il brille lors des représentations, danses, chorégraphies et défilés. Le chalan reste le noble gardien des traditions du Pérou.

 

Susana