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Le Sentier des Etrusques, Italie

 

 

La Toscane évoque des allées de cyprès aux cimes découpées dans un ciel bleu éclatant, des champs d'oliviers centenaires, des vignobles soignés. C’est la patrie des plus grands génies, Léonard de Vinci, Michel Ange, Modigliani ; de villes mythiques, Florence, Pise, Sienne.
C’est aussi un superbe terrain de jeu pour cavaliers souhaitant associer culture et nature.
En ce début du mois d'octobre, l'été joue les prolongations, pour le plus grand bonheur de notre petit groupe bien décidé de profiter à fond de la dolce vita italienne.
Nous avons rendez-vous dans le village de Sovana, dans la région du Grossetto, en Toscane. Si la ville n'évoque pas grand-chose pour nous, elle est connue par les italiens. C'est ici qu'est né le pape Grégoire VII. Il est à l'origine de la réforme grégorienne, visant notamment à purifier les mœurs du clergé (il est ainsi l'instigateur, entre autres, du célibat des prêtres). Le minuscule centre-ville est piétonisé, les vieilles maisons de pierre dorée sont joliment décorées et les chats omniprésents.

Lundi, 9h15. Les chevaux nous attendent dans les pâtures à la sortie de la ville. Nous faisons connaissance avec nos montures.
Tranquilo, le cheval de notre guide, mesure 175 cm, surnommé l'hippopotame par Marina, qui aide à la logistique. Malgré ce gabarit surprenant, c’est un amour ; un cheval un peu trop gâté par son maître mais d’un flegme à toute épreuve. Ma jument, Ombra, mesure dans les 165 cm, très large également, est amoureuse de Tranquilo, heureusement que c’est un hongre.
Nous traversons de nombreux bois, énormément de chênes verts nous offrent une ombre bienvenue, au soleil il fait chaud. Nous longeons des parois de tuf caractéristiques. A proximité des hameaux, nous observons des trous creusés dans les parois, souvent fermés de portes. A l'origine ce sont des tombes étrusques. Aujourd’hui, les cavités servent essentiellement d’abris, à travers les portes entrouvertes on y voit surtout des outils et machines agricoles.
Nous sommes dans une région d’agriculture. Les foins, blés et autres céréales ont été fauchés, les champs se déclinent en tons de terre retournée. Mais parsemant le paysage, les vignes sont nombreuses ainsi que les plantations d’oliviers. Je découvre que les célèbres cyprès aux formes caractéristiques ne sont en fait plantés qu'autour des maisons. Repère assez pratique. Dès qu’on en voit, on sait qu’une maison se cache. Elles sont souvent magnifiques, témoignage de la richesse de la région.
Notre pause déjeuner se fait en bordure d'un ruisseau. L’équipe a installé table, chaises et couverts. Nous sommes loin du pique-nique à la va-vite, un superbe repas nous attend. Salade de pâtes aux poivrons, des aubergines en vinaigrette succulentes (elles connaîtront un succès fou à chaque apparition), olives, fromage, melon d'eau. De tout arrosé d’un vin local. Et pour finir, le café ! Il est serré, très serré…
Après le repas, nous sommes allés visiter le petit village en hauteur, et les ruines du château. Les petites rues pavées sont désertes, même les chats semblent avoir déserté l’heure la plus chaude. Nous retrouvons le dallage au sol déjà observé à Sovana. De petites briquettes rectangulaires disposées en motif. Les tons rouges accrochent la lumière et participent à cette atmosphère particulière qui semble caractériser la Toscane.
La région est couverte de collines. Il y a aussi de nombreux sentiers de randonnée, grandes pistes blanches qui mériteraient davantage de galops (oui, je sais, il faut ménager nos chevaux). Nos chevaux se suivent sans encombre ; rien ne semble les effrayer, ni les aboiements des chiens, ni les moteurs des tracteurs nombreux à travailler les champs.
Une magnifique lumière dorée baigne le village où nous terminons la journée, au terme d’une trentaine de kilomètres ; cette luminosité qui a tant inspiré les peintres.
Le village est une étape sur la « via Francigena », la voie des pèlerins menant de Canterbury à Rome. Itinéraire réalisé pour la première fois en 990 par l’archevêque de Canterbury, 79 étapes jalonnent le parcours entre l’Angleterre et Rome. Chemin quelque peu oublié, il a bénéficié d’une reconnaissance par le Conseil de l’Europe en 1994. Des efforts ont été mis en place pour revitaliser le parcours et le remettre à l’honneur.
Notre hébergement est au château. La propriétaire actuelle, une vieille dame charmante, qui a l’air aussi âgée que les murs des bâtiments, nous a accueilli et présenté les plats composant un dîner succulent, dans un décor composé d’outils en tout genre retraçant l’histoire de la région et la vie des paysans.

7h30, une belle lumière illumine la tour carrée du château lui donnant des tons ocre magnifiques. Les quelques lève-tôt profitent du calme matinal pour longer la muraille et admirer la campagne alentour. Ca respire le calme et la sérénité. Quelques chats patientent devant les portes finissant leur toilette dans la douceur du petit matin.
Nous petit-déjeunons dans une pièce semi-enterrée du château. D’épais murs de pierre abritent des niches où l’on a exposé des vases antiques, et des dalles en verre au sol permettent de voir des restes étrusques sous nos pieds. Au petit déjeuner, il y a profusion de gâteaux maison, difficile de résister. Quant à leur café, il réveillerait un mort (ne dites à personne que je l’ai rallongé avec l’eau prévue pour le thé).
Nous voilà repartis à travers une succession de sentiers en forêt et de champs. Nous alternons chouettes trots et jolis galops sur de belles pistes larges. Nos chevaux sont des croisements de maremmano, les chevaux de la région, ceux utilisés par les Butteri, les « gardians » toscans, pour le travail du bétail. Ils sont relativement grands et larges, au pied sûr, obéissants et imperturbables.
Nous croisons une zone de châtaigniers. Ils font partie des cultures importantes de la région. Les plus belles châtaignes sont destinées aux marrons glacés. Je les regarde l’air un peu chagrin. Cueillir des fruits en randonnée fait partie des grands plaisirs de notre sport, mais pour les châtaignes c’est un peu plus compliqué. Nous poursuivons notre découverte de l’Etrurie, faisant notre pause déjeuner dans un site historique. Les tombes étrusques creusées dans le tuf ont été agrandies et transformées en habitations. Les villageois y ont vécu jusqu'en 1900. La colline est un véritable gruyère avec plus d'une centaine de grottes. Des aménagements surprenants témoignent de l’ingéniosité des habitants, pour stocker l’eau, laisser s’échapper la fumée. Il reste les ruines d'un château romain aux murs de 3 mètres d’épaisseur et d'une église. Les époques se sont succédé tout en gardant ce qui pouvait l’être. L’emplacement en hauteur, avec une vue alentour imprenable, même si maintenant les arbres ont envahi les pentes, prouve une nouvelle fois à quel point l’homme a toujours su chercher le meilleur endroit pour se protéger et montrer son pouvoir.
Dans les sous-bois, les cyclamens rose créent d'immenses parterres de fleurs. C'est superbe et il y en a des quantités impressionnantes. L’après-midi nous conduira avec un rythme plus tranquille vers une auberge en bordure de lac. Un dernier trot met fin à la journée et quelques 30 kilomètres. Le soleil a encore brillé toute la journée, difficile de croire que l’automne est déjà bien entamé.
La journée s’est terminée un tout petit peu plus tôt aujourd’hui, nous nous posons dans le jardin pour prendre l’apéritif. Le soleil s’est couché derrière le lac, la fraîcheur est tombée. Nous profitons du calme. Pas un bruit aux alentours, nous sommes en pleine campagne. Un nouveau dîner d’exception avec des beignets de fleurs de courgettes succulents et du porc braisé aux petites pommes de terre au four à tomber. Comme moi de sommeil ce soir…

Je pourrais m’habituer au jambon italien au petit déjeuner je crois. Il est délicieux. Il faut prendre des forces, aujourd’hui nous partons pour une longue journée nous a prévenu notre guide.
Nous voilà en selle pour une grande matinée de 4 heures. Nous longeons le lac où se trouve l'agriturismo, l’équivalent de nos gîtes à la ferme. Il y en a pléthore dans la région. La forêt est dense tout autour du lac, les allées larges et ombragées, tous les ingrédients rêvés de nous autres cavaliers.
Puis nous empruntons le sentier des brigands, il sentiero dei briganti. Il offre de belles pistes en forêt dans un parc naturel plein de sentiers de marche et quelques tables à pique-nique. Nous n’y croisons personne, l’avantage de l’arrière-saison.
Les cyclamens sont de retour. Je ne me lasse pas de leur joli couleur rose à l’ombre des arbres.
Aux abords d’une ferme, les figuiers abondent et si la saison est bien sûr terminée, Patrick a réussi à prendre quelques fruits. Cheval et figues, vie peut-elle être plus belle ?
L’une des cavalières ayant pris une journée de repos, l’un des chevaux, Spritz, nous suit en liberté. Il connaît parfaitement le chemin et s’amuse comme un fou, s’arrêtant manger et explorer, pour nous rattraper au galop, se laissant remettre en longe sans aucun souci dès que nous devons traverser une zone habitée ou route. Il est magnifique, petit et large, avec une robe blonde superbe.
Nous partons pour un très long trot. Ma jument a un trot allongé des plus confortables. Elle répond très bien à mes demandes de changements d’allure, passant sans souci d’un galop vif à un tout petit galop qui me permet de suivre le cheval au trot devant moi. J’en profiterais quelques instants avant de la repasser au trot. Elle est d’un naturel un peu anxieux, mais gentille et obéissante. Le seul souci est sa taille. En randonnée je préfère un petit cheval. Avec mon mètre 61, monter sur une jument d’un mètre 65, nécessite un rocher ou un peu d’aide pour éviter que la selle ne tourne. Mais une fois là-haut, quel bonheur !
Aujourd’hui, notre pause déjeuner se fait à côté d'une petite église. Nous sommes entourés de murs de tufs renfermant d'anciennes tombes. On y a trouvé des sculptures en pierre volcanique représentant des animaux fantastiques aux dimensions parfois monumentales faisant office de gardiens des sépultures. De beaux arbres fournissent une ombre très agréable pour notre pause, et nos chevaux se régalent des feuilles à leur hauteur. La petite ville a été très puissante jusqu’en 1649, quand lors d’un conflit avec le pape Innocent X celui-ci fit attaquer et raser la ville. Des fouilles ont permis de remettre à jour des ruines enfouies sous les ronces pendant plus de 3 siècles.
Miam, ce midi des artichauts vinaigrette ont remplacé les aubergines, ça nous va bien aussi, de la copa et du fromage, du risotto et de la pastèque en dessert. La gastronomie italienne est un véritable délice et nous n’en sommes aucunement privés.
Nous reprenons le sentier des brigands. Descendant un sentier dans la forêt, nous arrivons à une petite rivière. De l’autre côté, un canyon extraordinaire nous attend. La sortie du canyon est envahie de gros rochers, aussi nous descendons de cheval et faisons passer les chevaux devant seuls. La lumière peine à entrer au fond du canyon, on est dans la pénombre. C'est vraiment très beau. Nous récupérons les chevaux de l'autre côté.
Nous croisons quelques troupeaux de vaches et moutons dans les champs. Les vaches sont des maremmanes au pelage blanc et aux longues cornes en forme de lyre. Elles sont typiques de la région, et malgré la ressemblance au niveau de la couleur, à ne pas confondre avec les célèbres bufflones dont on tire la mozzarella. Nous longeons une superbe propriété bordée d’allées de cyprès et pins. Avec la lumière rasante, un vrai paysage de carte postale toscan.
Dans un champ, quatre chevaux sont très surpris de nous voir. Spritz se fait un devoir de les écarter. C'était amusant car il est plutôt petit et costaud, face à des chevaux beaucoup plus fins et hauts. Il est parti au galop vers eux, s'est planté tout droit. Les autres sont repartis en arrière, Spritz est revenu vers nous, tout fier de nous avoir sauvé la vie.
Nous arrivons à notre nouvel agriturismo, situé dans une zone qui possède des eaux chaudes. Nous installons les chevaux dans les paddocks. Le temps de les nourrir, les moustiques sont passés à l'attaque, et la nuit est tombée. Nous avons couvert 36 kilomètres, effectivement une longue journée en selle.
L’agriturismo dans lequel nous logeons est une superbe maison de pierre, ancien corps de ferme réaménagé. Une piscine avec de l’eau naturelle à 38°C nous fait de l’œil, mais il est un peu tard. Par chance, nous restons deux nuits ici, nous pourrons en profiter pleinement demain. D’autant que ce sera une petite journée avec l’après-midi libre.

Au matin, une courte balade sur les pistes entre les champs nous mène au Parc Naturel Archéologique un site étrusque et romain avec de nombreuses ruines. La ville était très étendue sur les rives d'une rivière qui a creusé un profond canyon. Le plus de la visite est que nous la faisons à cheval, ce qui tombe bien car le site est très étendu, au cœur d'un parc naturel.
La ville fut l’une des plus grandes cités état de l’Etrurie, avec un important commerce maritime avec la Grèce et l’Orient. Le parc s’articule autour des restes archéologiques de l’ancienne ville étrusque dont un sanctuaire, plusieurs nécropoles avec des tombes monumentales taillées dans le tuf, et un musée. Nous délaissons nos chevaux le temps de visiter les ruines d'une propriété privée immense. Il reste quelques mosaïques mais le plus surprenant est la partie souterraine qui permettait de récupérer l'eau et stocker les provisions.
La rivière s'étend pour former un petit lac sous une cascade. Le site est superbe et basse saison oblige nous l'avons pour nous seuls. Nos chevaux sont ravis de boire et se rafraîchir.
Nous déjeunons au restaurant du site, après avoir attaché nos chevaux aux arbres sur le parking.
Nous reprenons le même chemin pour rentrer à l’agriturismo. Nous en profitons pour admirer sous une nouvelle lumière un pont, qui date du 3ème siècle avant JC. La rivière bordée d’arbres surmontée par l’arche du pont offre un superbe spectacle.
Le temps de nous occuper des chevaux et de rentrer à l’agriturismo, il est 18h00. Nous explosons de rire en voyant l’heure. La conception de la « journée cool avec après-midi libre » est très italienne. Mais nous n’allons pas nous plaindre, la journée a été superbe, le site magnifique et intéressant. On a tout à fait le temps d’aller tester cette fameuse piscine chaude. Mes muscles apprécient…

Encore un beau soleil, il fait même chaud dès le matin aujourd’hui. Nous débusquons un crapaud dans un bassin ornemental rempli de nénuphars. Une légère brume de chaleur envahi l’horizon et la campagne à perte de vue.
Nous voilà partis à travers champs. C’est un tout petit peu tristounet ces champs fauchés, retournés. On croise beaucoup de tracteurs en train de retourner la terre. J’imagine la verdure du printemps, le spectacle doit être grandiose.
Nous croisons encore de beaux troupeaux de vaches maremmanes. L’un des troupeaux en hauteur sur les collines offre une image superbe, avec les cornes qui se détachent dans un ciel bleu limpide. Puis nous retrouvons la forêt et sa fraîcheur bienvenue. C’est parti pour une série de petits trots, quelques galops. Le pique-nique nous attend en bordure de rivière. Le site est magnifique, avec une immense plage de cailloux colorés. Certains en profitent pour se baigner. Tranquilo, apprécie également, nous l’en sortirons en lui montrant un seau avec de l’avoine. Les chevaux sont nourris à la pause déjeuner pour conserver toute leur énergie et ne pas perdre de poids.
Nous reprenons la route, en partie sur le sentier des bandits. Et pour notre plus grand bonheur, nous repassons le profond canyon encaissé une nouvelle fois, dans l’autre sens. La lumière est toujours aussi magique.
Nous laissons nos chevaux dans un champ fermé. Il est tard et il fait nuit quand nous arrivons à l'agriturismo. Il est superbe. Dans le jardin, les propriétaires ont installé une collection impressionnante d'outils agricoles anciens. La salle à manger regorge elle d'outils et ustensiles du temps passé. Nous retrouvons les chevaux à la pâture. Nous passons la matinée essentiellement entre les champs. Une grande partie du chemin est le même que le premier jour en sens inverse. On découvre de nouvelles perspectives.
Dernier pique-nique, dernier départ, nous sommes silencieux, savourant les dernières heures de notre semaine équestre.
Un après-midi superbe dans la forêt, sur de petits sentiers, et des prairies lumineuses. Un décor exceptionnel, avec le ruisseau à l’ombre des arbres et son murmure, les rayons du soleil qui filtrent entre les feuilles faisant des dessins sur le sol, la lumière éclatante quand nous arrivions à une clairière. Nous arrivons aux pâtures d’où nous sommes partis il y a maintenant six jours et un peu plus de 180 km. Nous avons droit à un accueil en fanfare par les autres chevaux. Cabrioles, sauts, hennissements, ils ne savaient comment manifester leur joie de revoir leurs copains. Un superbe spectacle, la simple joie naturelle à l’état brut.
Nous nourrissons nos chevaux, un dernier câlin avant de les quitter.
Ce soir c’est pizza. Ben oui ! La pasta on aime bien, mais quand même, nous ne pouvions pas quitter l’Italie sans avoir mangé une pizza. Et nous serons servis : pizza géante, au moins 30 centimètres sinon plus et pâte méga fine. Succulente !

Comme souvent au retour d’une randonnée, nos connaissances seront surprises par notre voyage. « La Toscane, quelle chance, tu as vu Florence? Non. Pise? Non plus. Sienne? Pas davantage. Profité des plages? Encore moins. »
Loin de l’Italie du touriste lambda partant à la découverte des merveilles architecturales du pays, nous avons découvert une Italie naturelle. Un sanglier traversant tranquillement une pâture, un renard peu craintif venu chercher des restes en cuisine, un cerf s’éclipsant avec des bonds dans un champ, des troupeaux de moutons gardés par d’immenses patous blancs avides de caresses, des serpents traversant le sentier…
Le plus important dans un voyage ce n’est pas la destination mais le chemin effectué pour y arriver, cela est d’autant plus vrai à cheval.


Susana Gonzalez